Le yoga, cette discipline millénaire, est un chemin vers l’équilibre et la sérénité. Mais il est essentiel d'exécuter chaque posture avec justesse. Voici 4 postures souvent mal interprétées et comment les rectifier.
Uttanasana – La pince debout
L’Uttanasana, ou la pince debout, est une posture emblématique du yoga qui offre de multiples bienfaits, mais elle est souvent mal faite. La flexibilité ne doit pas se transformer en rigidité, et la performance ne doit pas primer sur le bien-être. L’objectif n’est pas simplement de toucher le sol avec les mains. C’est une posture qui demande un étirement intense et délibéré de tout le corps, en particulier des ischio-jambiers et du bas du dos. Lorsque les jambes sont tendues à l’extrême, cela peut conduire à un arrondissement du dos, ce qui est contraire aux principes du yoga qui prône l’harmonie et l’équilibre.
Des études montrent que cette posture, lorsqu’elle est exécutée correctement, renforce les fléchisseurs de la hanche, les muscles abdominaux et peut même soulager les tensions dans le dos. En pratiquant l’Uttanasana, il est recommandé de permettre une légère flexion des genoux. Cela favorise un étirement plus sain de la colonne vertébrale.
Chaturanga Dandasana – La planche basse
Lors de la pratique de Chaturanga Dandasana, il est courant de voir les pratiquants s’affaisser dans leurs épaules et laisser leur tête tomber vers l’avant, surtout lorsqu’ils sont fatigués ou qu’ils manquent de force dans le haut du corps.
Cette tendance non seulement compromet l’intégrité de la posture, mais peut par ailleurs entraîner des tensions inutiles dans les articulations des épaules et des poignets, augmentant le risque de blessures. La clé pour exécuter correctement Chaturanga Dandasana réside dans l’alignement et la tension musculaire. Il est conseillé d’imaginer une barre invisible sous la poitrine que l’on ne doit pas toucher.
Les coudes doivent rester près du corps, et le regard doit être dirigé vers l’avant, non vers le bas. Cette technique aide à engager les muscles du tronc et à maintenir la stabilité de la posture, en s’appuyant sur la force musculaire plutôt que sur la gravité. Une récente étude scientifique a mis en lumière les nombreux avantages de cette posture lorsqu’elle est pratiquée correctement. Elle renforce les bras, les épaules, la poitrine et les muscles du dos, tout en sollicitant l’ensemble du corps.
Virabhadrasana – La posture du guerrier
Dans Virabhadrasana, il est essentiel de maintenir un alignement correct pour éviter les blessures et maximiser les bienfaits de la posture. Un genou qui dépasse la cheville peut mettre une pression inutile sur les articulations, tandis qu’un pied arrière mal positionné peut compromettre la stabilité. Pour l'exécuter avec précision, il faut que :
- Le genou de la jambe avant soit aligné avec la cheville, et former un angle droit.
- Le pied arrière doit être solidement ancré et pivoté à 45 degrés.
- Le buste reste droit et centré, rappelant la résilience et la détermination d’un guerrier face aux défis.
Des recherches scientifiques en 2023 ont montré que cette posture peut améliorer la force musculaire, la flexibilité des articulations et la stabilité posturale. Elle stimule également la circulation sanguine et peut avoir un effet bénéfique sur le système cardiovasculaire en raison de la position active et engagée du corps.
Adho Mukha Svanasana – le chien tête en bas
Lorsque les bras et les épaules supportent la majorité du poids du corps dans la posture du Adho Mukha Svanasana, cela peut créer une tension excessive, non seulement dans ces zones, mais aussi au niveau du cou et du haut du dos. Pour rétablir l’équilibre, il serait bien de répartir le poids de manière égale entre les mains et les pieds.
Des études scientifiques ont montré que la pratique régulière d’Adho Mukha Svanasana peut avoir plusieurs effets bénéfiques sur le corps. Elle peut aider à allonger la colonne vertébrale, renforcer les muscles de la poitrine et augmenter la capacité pulmonaire.
