Et si la clé pour garder un cerveau en pleine forme tenait en seulement cinq minutes de sport par jour ? Une nouvelle étude menée par des chercheurs de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health apporte une réponse qui pourrait bien faire bouger même les plus sédentaires.

L’exercice, un bouclier contre la démence

La démence, en grande partie causée par la maladie d’Alzheimer, touche aujourd’hui près de sept millions d’Américains. À mesure que la population vieillit, ce chiffre ne cesse d’augmenter, soulevant des enjeux majeurs en matière de santé publique. Si l’on sait que l’hygiène de vie joue un rôle clé dans la prévention, alimentation équilibrée, gestion du stress, sommeil de qualité, l’impact de l’activité physique sur la santé cognitive continue d’être scruté par les scientifiques.

L’étude en question, publiée dans le Journal of the American Medical Directors Association, s’appuie sur une base de données de près de 90 000 adultes britanniques suivis pendant plusieurs années grâce à des capteurs d’activité portés au poignet. L’objectif : observer le lien entre le niveau d’activité physique et l’apparition de troubles cognitifs.

Bouger plus pour mieux penser

Les résultats sont sans appel : les personnes pratiquant au moins 35 minutes d’exercice modéré à intense par semaine présentaient 41 % de risques en moins de développer une démence par rapport aux individus sédentaires. Et plus le temps d’activité augmentait, plus la protection était marquée :

  • 35 à 69 minutes par semaine : risque réduit de 60 %
  • 70 à 139 minutes : baisse du risque de 63 %
  • 140 minutes ou plus : diminution de 69 %

Autrement dit, chaque minute compte ! Même les individus en situation de fragilité ont bénéficié d’une protection notable. Comme le souligne Amal Wanigatunga, chercheur principal de l’étude : « Nos résultats suggèrent qu’augmenter son activité physique, même seulement cinq minutes par jour, peut réduire le risque de démence chez les personnes âgées ».

Une déclaration qui bouscule l’idée reçue selon laquelle il faudrait impérativement suivre des recommandations strictes pour en tirer des bénéfices.

Pourquoi l’exercice protège-t-il le cerveau ?

Les effets positifs du sport sur la santé cognitive ne sont pas un mystère. L’activité physique stimule la circulation sanguine, améliorant ainsi l’oxygénation du cerveau. Elle favorise également la libération de neurotransmetteurs, comme la dopamine et la sérotonine, connus pour jouer un rôle clé dans l’humeur et la mémoire.

Par ailleurs, le sport contribue à réduire les inflammations chroniques, un facteur soupçonné d’accélérer la dégénérescence neuronale. En clair, bouger chaque jour, même un peu, aide le cerveau à mieux vieillir.

Faut-il vraiment 150 minutes de sport par semaine ?

Les recommandations officielles, 150 minutes d’exercice modéré par semaine, soit environ 20 minutes par jour, peuvent sembler intimidantes, surtout pour les personnes peu habituées à bouger. Ce nouvel éclairage scientifique est donc une bonne nouvelle : même une activité minimale est bénéfique.

D’après les chercheurs, il s’agit avant tout d’intégrer plus de mouvement au quotidien :

  • Marcher quelques minutes après un repas.
  • Prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur.
  • Faire des étirements en regardant la télévision.
  • Jardiner, danser, jouer avec ses enfants ou petits-enfants.

Toutes ces activités participent à cet effort et peuvent, sur le long terme, réduire significativement le risque de troubles cognitifs.

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À propos de l'auteur

Lydia Mahfouf

Passionnée par le fitness et la nutrition, je suis constamment à la recherche des dernières tendances qui font le buzz sur les réseaux sociaux. Mon objectif est de vous partager des conseils pratiques, des recettes délicieuses et des astuces pour intégrer le bien-être dans votre quotidien.

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