Vous pensez que savourer un croissant au petit-déjeuner, c’est un plaisir innocent ? Détrompez-vous. Derrière sa croûte dorée et son parfum irrésistible, ce classique français cache un véritable concentré de sucre capable de faire grimper votre glycémie en flèche. Et si vous pensez pouvoir l’engloutir sans conséquence, préparez-vous à découvrir pourquoi ce petit plaisir matinal peut se transformer en tsunami sucré dans votre organisme. Mais rassurez-vous, il existe des astuces simples pour limiter les dégâts sans renoncer à la gourmandise.

Pourquoi le croissant est une véritable machine à pics de glycémie

Longtemps, on a cru que seuls les sucres rapides étaient responsables des pics de glycémie. Pourtant, des chercheurs montrent que ce n’est pas si simple. Par exemple, une pomme croquée aura moins d’impact sur la glycémie qu’une compote, et la cuisson joue un rôle essentiel. L’index glycémique (IG) est aujourd’hui l’indicateur de référence pour mesurer la rapidité avec laquelle un aliment fait monter le taux de sucre dans le sang.

Et c’est là que le croissant pose problème. Ultra riche en glucides raffinés, souvent bien doré grâce à une cuisson prolongée, il combine farine blanche, beurre et sucre. Ce trio propulse littéralement les glucides dans le sang à toute vitesse. Résultat : à peine avalé, ils sont déjà digérés, stockés, et votre pancréas se met à surproduire de l’insuline pour réguler la situation. C’est ce pic d’insuline qui provoque ensuite la chute brutale, laissant place à une sensation de fatigue, de fringale et même de mauvaise humeur.

Le croissant dépasse le pain au chocolat en index glycémique

Dans l’enquête relayée par Mode & Travaux, le croissant atteint un IG de 70, un score élevé pour un produit de petit-déjeuner. En comparaison, le pain au chocolat plafonne à 65. Cette légère différence s’explique par la présence de cacao dans ce dernier, qui ralentit l’absorption du sucre. C’est un détail, mais qui peut faire la différence.

La biochimiste Jessie Inchauspé et la diététicienne Angélique Plier valident d’ailleurs ce constat : si vous hésitez entre les deux, privilégiez le pain au chocolat. Il reste un « moindre mal » pour votre glycémie.

Comment profiter d’une viennoiserie sans faire exploser sa glycémie ?

La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas à bannir les viennoiseries de votre vie. Il suffit d’adopter quelques réflexes simples. D’abord, ne mangez jamais votre croissant ou votre pain au chocolat seul. Accompagnez-le d’un yaourt nature, d’un fruit entier, d’une poignée d’amandes, ou même de quelques œufs brouillés. Ces aliments ralentissent l’absorption des glucides et limitent les pics de glycémie.

Ensuite, privilégiez les viennoiseries artisanales ou faites maison. Elles contiennent moins d’additifs et moins de sucres cachés que celles achetées en grande surface. Et pourquoi ne pas tenter l’original ? Une salade de crudités ou du fromage frais à côté de votre pain au chocolat, même si c’est atypique le matin, peut vous aider à stabiliser votre taux de sucre.

En résumé, le croissant est loin d’être un allié innocent pour votre glycémie, mais avec un peu de bon sens, vous pouvez continuer à le déguster sans sabotter votre énergie. Après tout, bien manger ne rime pas toujours avec privation, mais avec équilibre.

À propos de l'auteur

Mélissa Ait Lounis

Diplômée en biotechnologie et passionnée par le bien-être, j’adore écrire sur des sujets qui nous aident à mieux comprendre notre corps et à nous sentir bien au quotidien. Que vous soyez là pour trouver des recettes saines, des conseils fitness ou juste un peu d’inspiration, sachez que vous êtes au bon endroit !

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