Le petit-déjeuner est-il vraiment le repas le plus important de la journée ? Si vous commencez votre matinée avec un bol de muesli, des tartines ou même un porridge bien chaud, préparez-vous à remettre vos habitudes en question. Dans un monde où le sucre se cache partout, un expert britannique tire la sonnette d’alarme. Et ses recommandations vont à l’encontre de tout ce qu’on a pu entendre depuis l’école primaire.
Dr David Cavan, spécialiste du diabète, n’y va pas par quatre chemins : pour lui, beaucoup de petits-déjeuners considérés comme sains sont en réalité de vraies bombes glycémiques. Et il n’est pas le seul à penser que zapper le petit-déj de temps à autre pourrait même être bénéfique pour la santé.
« Vous pourriez aussi bien manger un bol de sucre »
Dans son ouvrage, le Dr Cavan met les pieds dans le plat : « Ils sont tous très riches en amidon, et en ce qui concerne votre corps, vous pourriez aussi bien manger un bol de sucre ». Le message est clair : derrière leur image saine, les céréales du matin, même les plus naturelles, comme le muesli ou le granola, contiennent souvent des niveaux inquiétants de sucre, notamment à cause des fruits secs ou du miel.
Et les dégâts ne s’arrêtent pas là. Le pain grillé, autre pilier du petit-déjeuner, n’échappe pas non plus à la critique. Le médecin va jusqu’à dire : « Le conseil le plus important que je puisse donner ici est d’arrêter de manger des céréales pour le petit-déjeuner, toutes, y compris les ‘saines’, et même le porridge. »
Que manger alors ? Deux ingrédients simples qui font toute la différence
Loin de conseiller un jeûne strict ou une routine hyper restrictive, le Dr Cavan propose des alternatives simples, pauvres en glucides et riches en protéines. Parmi ses suggestions : yaourt grec et fruits rouges, un classique indémodable des adeptes de la nutrition, ou encore des œufs et du bacon pour un démarrage en mode protéines et graisses saines.
Il recommande aussi l’omelette aux champignons, une option à la fois nourrissante, savoureuse, et très faible en glucides. Ces alternatives permettent d’éviter les pics de glycémie du matin, particulièrement problématiques chez les personnes à risque de diabète de type 2.
Faut-il arrêter complètement le petit-déjeuner ?
C’est là que les choses deviennent intéressantes. D’autres experts, comme le Professeur Tim Spector, plaident pour une approche encore plus radicale : sauter le petit-déjeuner volontairement et régulièrement. D’après lui, manger deux repas par jour au lieu de trois permettrait de mieux réguler la glycémie et de favoriser une perte de poids durable.
Le Professeur Terence Kealey, lui, va plus loin encore. Selon lui, « le petit-déjeuner est un repas dangereux », il remet en cause tout le dogme nutritionnel qui entoure le petit-déjeuner. D’après ses observations, le cortisol, hormone qui nous réveille le matin, rend aussi notre corps résistant à l’insuline. Résultat : nos niveaux d’insuline grimpent plus après le petit-déjeuner qu’après le déjeuner ou le dîner.