L’aspartame, cet édulcorant omniprésent dans les produits allégés et les sodas « zéro », est-il vraiment aussi inoffensif qu’on le prétend ?
Dans l’émission C’est L’hebdo, le médecin Jimmy Mohamed a fait une déclaration choc : « Je n’en prendrai jamais et je n’en donnerai jamais à mes enfants.» Son inquiétude rejoint celle de nombreuses associations qui réclament son interdiction. Classé cancérogène possible par l’OMS depuis 2023, ce substitut du sucre est pourtant partout : chewing-gums, yaourts allégés, boissons light, voire même dentifrices. Faut-il s’inquiéter ?
Un édulcorant 200 fois plus sucré que le sucre
L’aspartame est utilisé depuis des décennies dans l’industrie agroalimentaire. Son avantage ? Un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre tout en affichant zéro calorie. De quoi séduire les adeptes des régimes et les industriels en quête d’alternatives au sucre.
Mais derrière cette poudre blanche se cache une réalité bien plus sombre. D’après Jimmy Mohamed, les risques sanitaires de l’aspartame sont minimisés, tout comme l’étaient ceux de la cigarette au début du XXe siècle. « Dans 25, 30 ou 40 ans, on se moquera de nous en se demandant comment nous avons pu autoriser un tel produit », affirme-t-il.
Classé cancérogène possible par l’OMS
Depuis 2023, l’Organisation Mondiale de la Santé a officiellement classé l’aspartame comme un cancérogène possible pour l’être humain. Une décision qui fait écho aux nombreuses études ayant pointé du doigt son potentiel lien avec certaines maladies, notamment des cancers et des troubles métaboliques.
Le problème ne réside pas uniquement dans sa dangerosité intrinsèque, mais surtout dans sa présence massive dans notre alimentation. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne faut pas consommer des quantités astronomiques pour être exposé : l’aspartame est partout.
Un danger omniprésent dans l’alimentation quotidienne
Chewing-gums, sodas sans sucre, yaourts allégés, bonbons sans sucre, crèmes dessert, voire même certains médicaments et dentifrices… L’aspartame s’infiltre dans notre quotidien sans que nous en soyons pleinement conscients.
« On est envahi d’aspartame qui est mauvais pour la santé », prévient Jimmy Mohamed. Or, en consommant plusieurs produits par jour contenant cet édulcorant, l’exposition cumulée peut devenir préoccupante. Lire attentivement les étiquettes devient alors essentiel pour éviter les pièges et limiter sa consommation.
L’aspartame aide-t-il vraiment à perdre du poids ?
L’argument phare en faveur de l’aspartame est son absence de calories, ce qui en ferait un allié minceur. Mais là encore, la réalité est plus complexe. Des études suggèrent que les édulcorants artificiels pourraient, au contraire, perturber la sensation de satiété et inciter à manger plus.
En trompant le cerveau avec un goût sucré sans apport énergétique, l’aspartame pousserait à consommer davantage de nourriture, créant un effet boomerang. « On nous a dit que l’aspartame permettait de perdre du poids car il n’y a pas de sucre, mais c’est peut-être aussi toxique que la cigarette », souligne Jimmy Mohamed.
Faut-il bannir l’aspartame de son alimentation ?
Face à ces révélations inquiétantes, la prudence est de mise. L’éviction totale de l’aspartame peut sembler radicale, mais une consommation raisonnée et informée est un premier pas vers une meilleure hygiène alimentaire.
- Privilégiez les alternatives naturelles comme le miel, le sirop d’érable ou encore la stévia.
- Évitez les produits « sans sucre », qui compensent souvent par des édulcorants.
- Apprenez à déchiffrer les étiquettes : l’aspartame est souvent mentionné sous le code E951.
Si même un médecin comme Jimmy Mohamed refuse d’en donner à ses enfants, c’est peut-être le signe qu’il est temps de repenser notre consommation de sucre… et de ses substituts.
