Le plat de pâtes du soir est-il un faux ami ou un vrai allié ? Le débat fait rage dans les cuisines comme sur les réseaux. À l’heure où le rapport à l’alimentation oscille entre plaisir et injonctions santé, une question revient avec insistance : peut-on raisonnablement s’offrir une assiette de spaghetti ou de penne en fin de journée sans culpabiliser ?

Pour y répondre, la Dre Faïza Bossy, médecin nutritionniste, apporte un éclairage précis et sans détour qui bouscule une idée largement répandue.

Des féculents le soir, vraiment une mauvaise idée ?

C’est une idée reçue qui a la vie dure : les glucides le soir feraient systématiquement grossir. Pourtant, selon la Dre Faïza Bossy, ce ne sont pas les pâtes elles-mêmes qui posent problème, mais plutôt ce que l’on choisit pour les accompagner. Le féculent en lui-même, consommé dans des proportions raisonnables, peut parfaitement intégrer un repas du soir équilibré.

Riche en glucides complexes, une assiette de pâtes apporte de l’énergie, même au dîner. Le tout est de bien les choisir et de les associer intelligemment. Le piège à éviter ? Les sauces trop riches, les excès de fromage ou les mélanges ultra-transformés qui déséquilibrent l’ensemble.

Les pâtes complètes, un choix stratégique

La médecin nutritionniste recommande de privilégier les pâtes complètes, bien plus intéressantes d’un point de vue nutritionnel que leurs homologues raffinées. Leur teneur en fibres ralentit la digestion, prolonge la sensation de satiété et modère l’élévation de la glycémie après le repas.

Un bémol toutefois pour les personnes sensibles sur le plan digestif, chez qui ce type de pâte peut parfois être mal toléré. Dans ces cas, une version semi-complète peut constituer un compromis acceptable.

Cuisson al dente : un détail qui change tout

Souvent négligé, le temps de cuisson joue un rôle majeur. Cuite trop longtemps, la pâte devient gélatineuse, libérant rapidement son amidon et provoquant un pic de glycémie. À l’inverse, une cuisson dite al dente, soit environ deux minutes de moins que ce que suggère l’emballage, ralentit la digestion et permet une libération progressive de l’énergie.

Ce mode de cuisson contribue ainsi à stabiliser le taux de sucre dans le sang, un paramètre clé dans la prévention de pathologies métaboliques comme le diabète de type 2.

Une assiette équilibrée pour la soirée

L’accompagnement joue un rôle central. La spécialiste est catégorique : « évitez les sauces trop grasses ainsi que le fromage ». Le but est de ne pas alourdir le plat inutilement, tout en favorisant l’assimilation des nutriments. Une base de légumes, une portion de protéines maigres et une touche de bonnes graisses — comme une cuillère d’huile d’olive, suffisent à composer un repas complet et digestible.

En d’autres termes, l’assiette idéale du soir se compose de pâtes, oui, mais intégrées à une structure alimentaire cohérente. Finie la montagne de pâtes noyée dans la crème ou le beurre : place à l’équilibre et à la modération.

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À propos de l'auteur

Rym El Kechai

Rédactrice web passionnée par le bien-être mental et physique, mon objectif est de vous offrir des conseils inspirants en vue d'une vie saine et équilibrée. Ensemble, parcourons le chemin menant à une version améliorée de nous-mêmes à travers chaque article.

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