Le printemps pointe le bout de son nez, mais pour beaucoup, il rime surtout avec éternuements en rafale et yeux qui piquent. Les allergies aux pollens frappent de plus en plus tôt et avec une intensité croissante. En cause ? Le réchauffement climatique et la pollution qui exacerbent la dispersion des pollens. Si vous faites partie des millions de Français concernés, il existe des solutions pour limiter l’impact des allergènes sur votre quotidien.
Pourquoi les allergies sont-elles de plus en plus virulentes ?
Cette année encore, les alertes du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) se multiplient. Actuellement, 79 départements sont en vigilance rouge, ce qui signifie un risque élevé d’allergies aux pollens. Seule une poignée de régions, dont la Bretagne et une partie des Hauts-de-France, restent en vigilance jaune.
Les coupables ? Les cyprès, genévriers, thuyas, noisetiers et aulnes, qui libèrent leurs pollens de plus en plus tôt sous l’effet du changement climatique. Mais un autre facteur aggrave la situation : la pollution atmosphérique. Comme l’explique Samuel Monnier du RNSA, « la pollution fragilise les voies respiratoires et permet aux pollens de pénétrer plus profondément. » Résultat, les allergènes deviennent encore plus agressifs et les symptômes, plus intenses.
Quels sont les symptômes à surveiller ?
Si vous avez le nez qui coule, la gorge qui gratte et les yeux irrités, il y a de fortes chances que vous soyez concerné. Mais ce n’est pas tout. Les allergies aux pollens peuvent aussi provoquer :
- Une rhinite allergique (éternuements, congestion nasale).
- Une conjonctivite (yeux rouges et larmoyants).
- Des difficultés respiratoires dans les cas les plus sévères, pouvant aller jusqu’à des crises d’asthme.
Même si ces réactions ne sont pas dangereuses pour la plupart des personnes concernées, elles peuvent vite devenir un enfer au quotidien, surtout pour les sportifs ou ceux qui passent beaucoup de temps en extérieur.
Comment réduire son exposition aux pollens ?
Bonne nouvelle : il est possible de limiter l’impact des pollens sur votre santé avec quelques habitudes simples. Voici les recommandations des experts :
- Lavez vos cheveux et changez de vêtements après une sortie, pour éviter de ramener du pollen chez vous.
- Aérez votre logement tôt le matin ou tard le soir, lorsque la concentration de pollen dans l’air est plus faible.
- Évitez de faire sécher votre linge dehors, pour ne pas qu’il capture les allergènes.
- Fermez les fenêtres de votre voiture lorsque vous conduisez, surtout en zone urbaine.
- Consultez les prévisions polliniques du RNSA avant de planifier une sortie prolongée.
- Évitez le sport en plein air lors des pics de pollens, pour ne pas aggraver vos symptômes respiratoires.
Autre astuce méconnue : porter des lunettes de soleil limite l’irritation des yeux, en empêchant les pollens de s’y déposer. Un accessoire à ne pas oublier si vous êtes sensible !
Peut-on prévenir les allergies sur le long terme ?
Si chaque année, vos symptômes reviennent comme un mauvais film en boucle, il peut être intéressant de consulter un allergologue. Un bilan permettra d’identifier précisément à quels pollens vous êtes sensible (graminées, bouleau, ambroisie…) et d’adapter votre traitement en conséquence.
Les antihistaminiques restent une solution efficace pour soulager les symptômes, mais une désensibilisation peut être envisagée pour réduire durablement votre réactivité aux allergènes. Cette approche consiste à exposer progressivement l’organisme à de petites doses de pollen pour l’habituer et diminuer ses réactions allergiques au fil du temps.
Allergies et alimentation : un coup de pouce naturel ?
Certains aliments peuvent aider à renforcer les défenses naturelles et atténuer les réactions allergiques. Miser sur une alimentation riche en oméga-3 (poissons gras, noix), en vitamine C (agrumes, poivrons) et en quercétine (pommes, oignons, brocoli) pourrait avoir un effet bénéfique.
À l’inverse, réduire la consommation d’aliments ultra-transformés et de produits riches en sucres rapides permet de diminuer l’inflammation générale du corps, ce qui peut être un plus dans la gestion des allergies.