Le swai, aussi appelé pangasius, basa ou tra, est un poisson d’élevage en eau douce originaire du Mékong, au Vietnam. Avec son prix attractif et son goût doux, il a conquis les rayons des supermarchés et les assiettes des consommateurs. Mais derrière son apparente innocuité, ce poisson cache une réalité plus complexe.

Entre ses bienfaits nutritionnels, ses risques sanitaires et son impact environnemental, faut-il réellement intégrer le swai à son alimentation ?

Un bon apport en protéines et en micronutriments

Le swai présente des atouts intéressants pour ceux qui cherchent une source de protéines maigres. Selon cette analyse, chaque filet de 112 g apporte 19 g de protéines tout en restant pauvre en matières grasses (0,5 g de lipides seulement). C’est donc une alternative aux viandes rouges et au poulet, souvent plus riches en graisses saturées et en cholestérol LDL, un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires.

Autre avantage : le swai contient des micronutriments essentiels, comme le sélénium, le phosphore, le zinc et plusieurs vitamines du groupe B (niacine, thiamine, vitamine B12, acide pantothénique, biotine). Ces nutriments jouent un rôle clé dans :

  • Le bon fonctionnement de la thyroïde.
  • La production d’énergie.
  • Le renforcement du système immunitaire.

Cependant, comparé à d’autres poissons comme le saumon ou le maquereau, le swai est beaucoup moins riche en oméga-3, ces acides gras aux vertus anti-inflammatoires et bénéfiques pour la santé cardiovasculaire.

Un poisson à la traçabilité douteuse

Le swai est l’un des poissons les plus consommés aux États-Unis, mais il traîne derrière lui une réputation controversée. L’un des problèmes majeurs réside dans son mode de production. Élevé dans des fermes aquacoles vietnamiennes, il est soumis à des pratiques parfois douteuses, avec une utilisation intensive d’antibiotiques, dont certains sont interdits aux États-Unis en raison des risques de résistance bactérienne.

De plus, le swai figure parmi les poissons les plus mal étiquetés, d’après la Food and Drug Administration (FDA). En clair, lorsqu’on achète du swai, rien ne garantit réellement l’origine ni les conditions d’élevage du poisson.

Un risque de contamination élevé

Autre point noir : la qualité sanitaire du swai. Ce poisson, souvent élevé dans des rivières polluées, peut contenir des taux de mercure et d’autres contaminants chimiques au-delà des limites recommandées.

Une étude a révélé que 50 % des filets surgelés testés contenaient des niveaux de mercure préoccupants. Pire encore, des analyses menées sur des poissons exportés vers l’Europe ont montré que 70 à 80 % des échantillons étaient contaminés par la bactérie vibrio, responsable d’intoxications alimentaires.

Pour réduire ces risques, il est conseillé de bien cuire le swai à une température d’au moins 145 °F (63 °C) afin d’éliminer les bactéries potentielles.

Comment bien choisir son swai ?

Si vous tenez à consommer du swai, voici quelques précautions à prendre :

  • Privilégiez les certifications : optez pour du swai labellisé par l’Aquaculture Stewardship Council (ASC), garantissant un élevage plus respectueux des normes sanitaires et environnementales.
  • Lisez bien les étiquettes : certains filets surgelés contiennent des additifs comme du sel ou de l’eau ajoutée, qui augmentent inutilement la teneur en sodium.
  • Consommez avec modération : le swai ne doit pas devenir votre principale source de protéines marines. Alternez avec des poissons plus riches en oméga-3 comme le saumon, la sardine ou le maquereau.

Si vous recherchez un poisson maigre, privilégiez plutôt des alternatives plus sûres et nutritives comme la morue, le merlu ou le flétan. Pour ceux qui veulent quand même en consommer, mieux vaut sélectionner des produits certifiés et limiter sa fréquence à une consommation occasionnelle.

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À propos de l'auteur

Rym El Kechai

Rédactrice web passionnée par le bien-être mental et physique, mon objectif est de vous offrir des conseils inspirants en vue d'une vie saine et équilibrée. Ensemble, parcourons le chemin menant à une version améliorée de nous-mêmes à travers chaque article.

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